Consolamentum (hypothétique) des Cathares par Tau Julien.

N’aie pas peur,

Oh Noble Né,

Car tu es sauvé.

Le Christ endossera

Ton fardeau karmique,

Peu importe combien condamnant

Qu’il peut te paraître.

Respire profondément,

Respire doucement,

Oh Noble Né.

Ferme tes yeux

Et reste en paix.

Meurs facilement

Et reste en paix,

Cette dernière fois.

Laisse ton âme s’échapper

De ce corps défaillant

Avec confiance, joie et espoir éternels,

Comme tu t’approcherais

De ton propre mariage,

Comme Le Christ nous a appris.

Tu t’es tiré d’un million de corps

Avant celui-ci,

Pendant un million d’agonies de mort

De panique et d’incertitude.

Un million de millions de vies

De peine et de crainte

Ont été ton destin

Jusqu’à ce jour.

Tu en es libre à présent.

Après que tu te sois libéré

De cette coquille mortelle,

Ton âme décharné et à la dérive,

Roulera dans l’espace et le temps

Jusqu’à ce que tu te fatigues de son vide,

Son silence et sa corvée sans vie.

Tu peux de nouveau visiter

Toutes les étoiles au ciel

Et contempler les univers

Naître, flamboyer et mourir.

Tu en auras bientôt assez,

Oh Noble Né.

Tu peux rencontrer

Des Bêtes, des Anges et des Démons,

Refléter tes propres

Désirs, espoirs et peurs,

Que tu peux choisir

De toucher et d’être touché par,

Pour le mieux ou le pire.

Tu peux rester sur Terre,

Divaguer ses maisons et ses champs,

Hanter les places familières et inaccoutumées,

Visiter de vieux enfants et amants,

Perdu et souffrant du mal au coeur,

Pendant aussi longtemps que tu pourras le supporter.

Tôt ou tard,

Ton âme convoitera de façon ardente

Une nouvelle vie charnelle.

Tu reflueras dans la vie,

Chutant librement en arrière dans la vie,

Comme une pierre qui cherche ses profondeurs,

Et l’eau, son chemin descendant,

Au fond du courant de la vie,

D’une manière irrésistible.

Une fois que ton âme affamée

Commencera à languir pour la vie,

Tu reculeras ton retour pendant quelque temps

Examinant de façon impatiente

Beaucoup de conceptions interchangeables

Pour te trouver une renaissance valable

Dans ce monde.

Oh Noble Né !

Recherche les phares psychiques indubitables

De la Conception Immaculé du Christ,

Et de Son Relèvement de la Mort.

Ignore ces petits rentrés de marée

De Karma, de familiarité et de désir

Qui te leurreront

À chercher une renaissance

Dans un enfant mortel,

Dans un cadre familier,

Parmi tes familiers,

Et de retour sur la Roue

Du Désir et de la Mort.

Oh Noble Né,

Abandonne ta famille,

Tes amis,

Tes plusieurs patries

Et toutes tes possessions,

Et prend Sa croix, au lieu.

Renais-toi dans Son Esprit,

Comme tu es né dans cette chair défaillante.

Rappelle-toi Ses paraboles :

Ils ont un sens parfait dans ce contexte,

Et absurde dans d’autres.

Revis Sa Vie,

La Vie sacrée

Que tu aurais dû mener,

Si tu avais retenu la vraie foi.

Mais Dieu est miséricordieux,

Même aux mauvais,

Même à toi,

Oh Noble Né.

Examine et repente-toi

De tes péchés irrémissibles

Dans la lumière de Sa vie et de son Agonie.

Oh Noble Né !

Comme tu souhaiteras

Que tu avais obéi absolument à Dieu

Et t’étais soumis,

Si amèrement que ta conscience

Te fouettera et te tourmentera.

Ton rappel de tes trahisons amères

Durera toute Sa vie.

Pendant trente longues années,

Chaque péché que tu t’es engagé à faire

Tu t’en repentiras en centuple.

Chaque bonne action,

Sera un maigre baume

Pour ton âme écorchée de péchés.

Tes multiples péchés

Te motiveront

À rendre Ses mots

Avec une sincérité extrême,

Et de voir le monde

À travers Ses yeux brillants,

Avec une clarté divine

Maintenant que tu t’es enlevé la poutre

De tes propres yeux.

Sois courageux

Quand ils te trahissent et te crucifient,

Oh Noble Né.

Ta souffrance est presque achevée.

Son Agonie d’une journée

Sera un dernier élancement

De ta douleur infinie.

Son Calvaire grimpant Golgotha :

Les derniers pas chancelants

De ta douloureuse ascension.

Plus aucune renaissance pour toi,

Sur la Roue du Désir et de la Mort.

Alors, tu pourras rentrer avec Lui

Direct au Ciel, cet après-midi même,

Toi et le voleur choisi.

Là tu trouveras

Dieu qui vous attend

Toi et Son Fils Unique,

Également prodiges,

Également bien accueillis.

Tu rejoindras tous ceux-là

Qui se sont précipités

De la Roue du Désir et de la Mort,

Et ont pris Sa croix, au lieu.

Il a promis de garder ce chemin

Ouvert à nous tous,

Ses enfants.

Tu rejoindras tes familiers,

Oh Noble Né.

Tôt ou tard,

Après une mort ou plusieurs,

Ils te suivront

Le long de ce chemin sacré.

Ne te trouble pas de considérations

D’espace et de temps,

D’avant et d’après,

De singularité et de multiplicité,

De quelle âme appartient à quel corps.

Ton manque de foi

Te rend aveugle au fait

Que tu peux arracher ton propre oeil

Et te couper le bras

S’ils t’offensent,

Sans en retenir un soin,

Tant peu ces choses sont importantes

Dans la fantaisie

Qui te semble si importante.

Tu ne peux point pénétrer

Les choses de ce Monde

Sous la lumière de la vérité,

Beaucoup que moins les choses d’esprit.

N’aie qu’un peu de foi,

Oh Noble Né,

Et tu seras sauvé.

Grand est le Père,

Grand le Fils

Et Grand le Saint-Esprit.

Car c’est à travers eux

Que tous sont sauvés

Qui choisissent de l’être,

Qui regardent et qui voient,

Qui écoutent et entendent.

Personne ne peut te prendre ceci,

Personne ne peut te l’interdire,

Ou te l’extraire.

Tu es absolument libre

De choisir le Ciel

Où de retourner en arrière

Sur la Roue de la Mort et du Désir.

En effet, tu peux choisir de revenir

Et aider tes frères à retrouver le même chemin,

Remettre plus d’enfants dans les bras de Dieu,

O, Bodhisattva.

N’aie plus peur de rien,

Oh Noble Né.

Car bien que nous mourions,

Nous sommes tous renés et saufs.

Consolamentum (hypothétique) des Cathares par Tau Julien.

Image by JanneG from Pixabay
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