L’Eglise Gnostique Chaote et le mariage homosexuel

Les évêques de l’Eglise Gnostique Chaote assemblés librement :

  • Considérant la position des clercs, prêtres, évêques, cardinaux, papes et patriarches des Eglises institutionnelles au sujet du mariage des gays et des lesbiennes ;
  • Considérant que la société change et qu’une église se doit d’être en syntonie avec son temps, sans pour autant perdre le chemin qui est le sien ;
  • Considérant que l’union librement consentie entre deux personnes de même sexe est l’expression d’un Amour qui n’entre pas en conflit avec le message du Christ ;

Décide, en communion, et par acclamation silencieuse :

  • De reconnaître le droit absolu au mariage pour les personnes de même sexe ;
  • De bénir l’union ou de conférer le sacrement du mariage aux personnes de même sexe qui en exprimeraient le souhait. Cela est juste et désirable.

Mais se doit de souligner :

Que ce sacrement ne saurait avoir une quelconque valeur légale, civile ou patrimoniale. L’Eglise Gnostique Chaote ne peut, et ne veut, poser d’actes autres que ceux qui relèvent de ses pouvoirs, laissant à César ce qui appartient à César ;

Que la liberté entière est laissée à chaque évêque de l’Eglise Gnostique Chaote d’accepter ou de refuser de conférer ce sacrement du mariage, en accord avec son cœur.

L’EGC et le mariage homosexuel

Image par Gábor Adonyi de Pixabay

15 réflexions au sujet de “L’EGC et le mariage homosexuel”

  1. Pourriez-vous, cher Michel, expliquer plus avant en quoi nous ne comprenons pas l’Amour Divin ? En quoi serions-nous des déviants démoniaques ?

  2. Bonjour, peut on faire partit de l’EGC sans adhérer à ses positions sur le mariage homosexuel?

    Ma conviction personnelle est la suivante: Puisque tout procède de l’esprit nos corps sont la manifestation physique de notre racine spirituelle (quel qu’en soit la raison), en conséquence de quoi puisque l’homme et la femme ont une complémentarité physique avec des fonctions différentes ils ont également une complémentarité spirituelle avec des fonctions différentes. L’homosexualité ne constitue donc pas pour moi un problème dans la société, j’ai d’ailleurs un ami homosexuel, mais une restriction spirituelle qui peut être librement choisie ou acceptée.

    • Bonjour,
      Chacun est libre individuellement de ses positions. Mais concernant notre « groupe » cette position (la bénédiction du mariage de couples homosexuels) est généralement acceptée. Nous ne sommes pas l’église romaine, et aucune inquisition n’est donc là pour remettre les ouailles dans le rang. Si d’aventures un clerc refusait de bénir un couple homosexuel, c’est son droit.

  3. Bonjour,
    Si d’aventure un clerc refusait de bénir un couple hétérosexuel, serait-ce son droit ?
    Si oui, il s’agit d’exclusion. Fais ce que voudras. Mais il faut alors en assumer pleinement la responsabilité. Nous sommes une église gnostique et chaote…nous avons donc tous les droits que la liberté nous donne…nous faisons ce que nous voulons…reste à en soupeser le prix à payer. homo ou hetero.
    Bien à vous tous.

    • Mon Frère Alain,
      Tu le dis correctement : un clerc de l’EGC qui refuserait de célébrer une union homosexuelle sans raisons valables sortirait ipso facto de l’EGC.

  4. Je viens de lire quelques textes sur la bénédiction et dans mon cas je ne pourrai la refuser car il ne m’appartient pas de juger comment Dieu oeuvre dans le cœur des hommes et par quel chemin il les conduits à lui, de même qu’il ne m’appartient pas de juger des pêchers de mon prochain (au sens premier de manquer le but). Dieu nous aime sans condition et c’est donc sans condition que nous avons à propager son amour si nous voulons nous rapprocher de lui. Par contre je refuserai de donner le sacrement du mariage puisque l’union homosexuelle ne permet pas selon moi d’accomplir pleinement la volonté de Dieu dans la chaire et je tiens pour vrai la trop célèbre sentence d’Hermes.

  5. Dont acte. c’est une opinion subjective, et donc acceptable ou non d’un point de vue personnel.
    Personnellement justement, je pense au contraire que le sacrement du mariage concerne toute union librement consentie hétérosexuelle ou homosexuelle. La fameuse parole génésiaque « soyez féconds » ne peut-être, pour moi, comprise uniquement au sens littéral. Un couple hétérosexuel stérile ne serait donc pas destiné à se marier…pas de sacrement pour eux ?
    Pour moi, à l’inverse un couple, stérile ou non, homosexuel ou non peut être trés « fécond » à travers sa vie quotidienne, ses engagements, ses créations…brefs sa sensibilité.
    « Maintenant, cependant, demeure la foi, l’espèrance, l’amour, ces trois-là; mais le plus grand des trois c’est l’amour. » 1 cor. 13:13.
    Ceci dit, ce que je dis là, n’engage que moi évidemment.

    • Je suis intéressé de comprendre si pour vous ou l’EGC nos corps sont porteur de sens et lequel, ou bien si ils sont simplement une manifestation désordonnée de l’Esprit au bas de la chute dont nous pourrions usé comme bon nous semble pourvu que nos intentions soient bonnes et fécondes? Quelle relation y a t’il entre l’esprit et le corps dans la création de la chaire, et pensez vous qu’il y ait une scission entre l’esprit et le corps qui nous autorise à user de nos corps à en désaccord de notre anatomie tout en étant en accord avec l’Esprit.

      • Disons que nous n’avons pas la prétention, au sein de l’EGC, à révolutionner la théologie. Maintenant, je poserai une question : l’amour entre deux êtres peut-il être nécessairement désordonné car homosexuel ? L’amour est-il interdit à ceux attirés par les personnes de leur propre sexe ? L’amour se résume-t-il au sexe ? « Aime et fais ce que tu veux ! » disait Saint Augustin. Dieu va-t-il nécessairement suivre les romains et vouer les homosexuels à l’enfer d’une morale digne de l’Ancienne Alliance. La lecture de Saint Paul certes, et ses envolées assez étranges dans des domaines qui ne relèvent pas de la foi.
        Enfin, bénir l’union – marier, osons le mot – deux êtres de même sexe qui s’aiment et veulent construire une vie d’amour et de partage… qui serions-nous pour nous y opposer ? Dieu jugera nos oeuvres.

    • J’espère au passage ne pas vous paraître trop insistant, ma volonté n’est pas de convaincre ou de polémiquer, je suis très intéressé par l’EGC et cette question beaucoup plus profonde qu’elle ne le paraît est pour moi essentielle et décisive. L’EGC a pris son partit sur cette question et je dois donc me positionner par rapport à elle sur des bases saines et profonde, la confusion et l’approximation n’étant pas de bons amis dans la vie spirituelle.

      • Il n’y a aucun problème. Même dans la polémique. Nous n’avons pas de problème en ce qui nous concerne, car nous voyons ces unions non pas comme de simple couples sexuels, mais dans une dimension spirituelle.

        Je me doit d’être clair dans ma réponse : un prêtre ou un évêque (ou un diacre) qui refuserait péremptoirement d’unir deux personnes homosexuelles pour des raisons autres que sérieuses (bigamie, jeu, arnaque…) se poserait automatiquement en dehors des principes directeurs qui font l’EGC, et donc se mettrait en dehors du groupe.

  6. Merci pour cette réponse clair, je sais désormais à quoi m’en tenir, le reste étant effectivement affaire personnelle. Merci aussi pour la disponibilité dont vous avez fait preuve.

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