Le Pain et le Vin dans la Messe : origines

Le Pain et le Vin selon Melchisédech et la Gnose.

L’utilisation du pain et du vin au temps de Melchisédech nous renseigne sur la tradition chrétienne et gnostique actuelle. Dans Hébreux VII : 17 : « tu es un prêtre selon l’ordre de Melchisédech » et dans Hébreux VII : 26 : « un grand prêtre vint à nous, qui est saint… et rendu plus élevé que les cieux ».

Abraham fut le premier à observer le rite du pain et du vin et la communauté d’Israël perpétue encore ce rite lors du Shabbat. Le pain se réfère bien entendu au corps de Dieu et le vin non seulement au sang, mais au Kiddushin, ou l’alliance du peuple de Dieu et d’Adonaï.

La Brit ‘Hadasha du pain et du vin fut introduite par Dieu comme substitut au sacrifice de l’agneau. Durant le dernier repas qui coïncidait avec la fête de la Pâques juive, commémorant la fuite d’Égypte.

Dans les Actes des apôtres (II : 42 et XX : 7), la pratique du dernier repas nous est décrite comme ayant lieu avec les prières et au jour de Shabbat. C’est pourquoi l’eucharistie a lieu chaque semaine en souvenir de Dieu et non plus une fois l’an en souvenir de la délivrance d’Égypte.

L’origine de la Messe

Ce qui suit a pour but d’éclairer le caractère juif de la fraction du pain et de la cérémonie du dernier repas du Christ. Chercher à en faire une cérémonie mystérique est plausible mais uniquement si l’on ignore les pratiques et coutumes juives au temps de JC.

Quelle est l’origine de la messe ? L’institution de l’eucharistie

L’origine de la messe est le dernier repas que Jésus a pris avec ses disciples avant sa mort au cours duquel il a institué l’eucharistie. On appelle ce repas la Cène. Il est raconté par les Évangiles synoptiques

Plus précisément, Jésus a institué l’eucharistie au cours du repas pascal des juifs qui commémorait la libération du peuple hébreu esclave en Égypte. Il faut donc situer la Cène par rapport à ce repas pascal et en dégager la nouveauté.

La Pâque (Pessa’h) et le repas pascal (Séder) au temps de Jésus ?

Les évangiles synoptiques racontent que la veille de sa mort « le premier jour des Azymes où l’on immolait la Pâque » Jésus a mangé la Pâque avec ses disciples. En quoi consistait ce repas pascal ?

Le repas pascal avait lieu le 1er ou le 2ème jour de la fête de Pâque qui durait 7 jours. Pendant cette semaine appelée « semaine des azymes » on ne mangeait rien de fermenté. La fête de Pâque était à la fois la célébration de la fertilité au printemps et le mémorial de la libération de l’esclavage des Hébreux et du passage de la mer Rouge. Ce repas rituel, appelé Séder, commençait au soir du 14 nizan.

Avant le repas proprement dit, on commençait par boire une coupe. Puis on chantait le début du psaume 113 nommé Hallel et on buvait la deuxième coupe.

Puis avait lieu le repas. Le père de famille rompait le pain, le bénissait et le distribuait. On mangeait un agneau, qui avait été immolé au temple, avec des morceaux de pain azyme et des herbes amères. On a cessé de manger l’agneau après la destruction du temple de Jérusalem en l’année 70.

Après le repas, le père de famille prononçait la prière d’action de grâce, on buvait une troisième coupe nommée « coupe de bénédiction » et on terminait le chant du Hallel. On buvait une quatrième coupe pour clôturer la cérémonie.

C’est pendant ce repas pascal que Jésus a institué l’eucharistie.

Les coupes de vin

Il existe deux récits un peu différents de la dernière Cène. L’ un est donné par Marc et Mathieu. Il raconte que le soir venu tandis qu’ils étaient à table, Jésus pris du pain, le bénit, le rompit et le leur donna en disant « Prenez, ceci est mon corps », puis, prenant une coupe, il rendit grâce et la leur donna en disant « Ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui va être répandu pour une multitude »

L’autre est rapporté par Luc et en partie par Paul. Il raconte que Jésus prit une première coupe, il rendit grâce et dit « Prenez ceci et partagez entre vous ». Puis prenant du pain, il rendit grâce, le rompit et le leur donna en disant « Ceci est mon corps, donné pour vous ». Enfin après le repas, Il leur donna une autre coupe en disant « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang versé pour vous ».

C’est le récit de Luc qui correspond le mieux au déroulement du repas pascal juif avec plusieurs coupes et la coupe de bénédiction après le repas.

Dans le repas pascal juif, l’Action de grâce est un aspect très important de la cérémonie. En effet le père de famille raconte la libération d’Israël en rendant grâce et en buvant la coupe après le repas, on fait une prière d’action de grâce.

La Cène est aussi une action de grâce « Ayant reçu la coupe, il rendit grâce », « Prenant le pain, il rendit grâce ».

Le repas pascal juif commémorait le repas que les Hébreux avaient mangé avant de quitter l’Égypte et le passage de la mer Rouge. Le livre de l’exode disait « Ce jour-là, vous en ferez mémoire ».

De même, l’Eucharistie est un mémorial, en effet Jésus a dit « Faites cela en mémoire de moi ». L’eucharistie commémore le fait que Jésus a donné son corps et son sang pour ses disciples et pour la multitude.

Le Pain et le Vin dans la Messe : origines, Tau Héliogabale, septembre 2004 e.v.

2 réflexions au sujet de “Le Pain et le Vin dans la Messe : origines”

  1. Quelques éléments de réflexion…

    Petit rappel : il y a grosso modo quatre manières d’envisager la « présence » du Christ dans l’Eucharistie : a) Manière catholique-romaine : la transsubstantiation. La substance du pain et du vin disparaissent et sont changés en substance du corps et de sang du Christ, les accidents demeurant ceux du pain et du vin. C’est le fait que le prêtre prononce les paroles de l’institution qui opère le changement.

    b) Manière orthodoxe orientale. Le Christ est réellement présent dans les éléments, mais la modalité de cette présence est mystérieuse. C’est l’épiclèse (invocation de l’Esprit Saint) qui l’opère.

    c) Manières protestantes. Le Christ est surtout présent dans la communauté qui se rassemble. C’est l’épiclèse qui le rend présent, mais cette épiclèse ne se fait en principe que sur l’assemblée et non sur le pain et le vin. Seuls les luthériens et les anglicans admettent d’une certaine manière la présence réelle du Christ dans le pain et le vin, mais non de manière permanente (après la liturgie, le pain et le vin sont du pain et du vin ordinaires) ; ces deux Eglises pratiquent la double épiclèse (sur le pain et le vin et sur l’assemblée).

    d) Manière cathare. La bénédiction du pain est un rappel de l’enseignement du Christ, et non de sa mort. Il n’y a aucune présence réelle, les paroles « ceci est mon corps… mon sang » ne désignent que l’enseignement du Christ.

    Vers 1190, on substitue l’hostie au pain ordinaire dans l’Eucharistie et en 1215, le Concile de Latran tenu sous le pontificat d’Innocent III décide que, lors de la consécration, le Christ descend réellement dans le pain. Il ne s’agit plus alors de symbole mais d’une réalité et d’un dogme. Le Christ est le pain, et les catholiques consomment sa chair et son sang. Cette doctrine de la transsubstantiation sera l’une des causes qui provoqueront la séparation des protestants de l’église romaine.

    Donc ce dogme de la transsubstantiation est relativement récent.

    Doit-on s’attendre au succès des « accords théologiques » sur ce « sacrement » ou à la réussite généralisée des rapprochements pastoraux pour régler le grand différend eucharistique ? D’ici là, avons-nous, les uns et les autres, à faire attendre le Maître ( Jésus Christ ) pour lui consentir l’obéissance pratique qu’il attend de nous ? NON . !

    Il faut passer à l’acte et, « en église »par petits groupes, se mettre à pratiquer l’unité eucharistique, en suivant les prescriptions des apôtres. Pour cela, par amour fraternel, il faut laisser chaque participant avoir dans sa tête et dire dans sa propre prière sa compréhension doctrinale des choses. Car les chrétiens ne sont pas unis en un seul corps par des dogmes (fussent-ils exacts !) mais par la seule Personne vivante et présente (réellement !) et agissante : JÉSUS LUI MÊME ;

    C’EST JÉSUS LUI-MÊME qui invite à son repas, qui y vient, qui le valide, qui le préside, qui y parle, qui y unit les siens et qui s’y donne entièrement. S’il dit « : faites cela, » faisons-le.

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