Canonisation de Jacques de Molay

Canonisation de Jacques de Molay.

L’Ordre de Saint Joseph d’Arimathie et de Sainte Madeleine (Order of St Joseph of Arimathea and St Mary Magdalene) a lancé la procédure de canonisation de Jacques de Molay pour le 18 mars 2014, 700e anniversaire de son martyr.

Jacques de Molay est né au sein d’une famille noble de Bourgogne et a rejoint l’Ordre du Temple en 1265. Il se rendit alors en Palestine où s’y distingua, pendant la grande maîtrise de Guillaume de Beaujeu, dans la guerre contre les Mamelouks. Il fut unanimement élu Grand-Maître à la mort de Théobald Gaudin en 1298.

En 1306, Philippe IV le Bel de France se réfugia dans l’enclos du Temple à Paris afin d’échapper aux désordres civils. Philippe et les chevaliers avaient toujours été en bons termes et Philippe avait même choisi de Molay comme parrain de l’un de ses enfants. Il put alors voir les véritables richesses de l’Ordre alors que lui-même était ruiné et devait faire face à de graves problèmes dans la gestion de son royaume. Il échafauda alors un plan afin de mettre la main sur les trésors du Temple : ils se virent alors accusés d’hérésie et d’immoralité.

Le Pape Clément V, qui était monté sur le trône de Saint Pierre avec l’aide de Philippe en 1305, invita le Grand-Maître des Templiers, Jacques de Molay, à Poitiers pour une conférence. Au même moment deux templiers furent emprisonnés et en échange de leur liberté s’ils trahissaient l’Ordre, ils firent alors des « confessions ». Un certain nombre de charges contre l’Ordre furent dressées, dont l’alliance avec les Sarrasins, la profession du paganisme ou de l’Islam, le reniement du Christ, le crachat sur la Croix et les baisers obscènes, la tolérance et l’encouragement de la sodomie, et l’adoration d’une idole mystérieusement appelée Baphomet qui était tantôt une tête barbue, tantôt un personnage androgyne.

Le vendredi 13 octobre 1307, Jacques de Molay et de nombreux templiers sont arrêtés et jetés dans les geôles du roi de France. Philippe le Bel pris alors le contrôle du Temple de Paris. Les chevaliers furent torturés afin d’obtenir des confessions et, sans surprise, ils avouèrent tout. De Molay lui-même confessa sous la torture des doctrines non orthodoxes.

En 1312, le Concile de Vienne (France) supprima l’Ordre du Temple.

De Molay fut publiquement condamné par trois cardinaux dépêchés par le Pape le 18 mars 1314. On lui demanda de faire la confession de ses crimes devant la foule, il se rétracta, et au lieu d’avouer sa culpabilité, il proclama l’innocence de son Ordre, se condamnant ipso facto au martyr, car ce faisant il devenait relaps aux yeux de Rome. Le roi prononça immédiatement la sentence de mort et le soir même, de Molay et Geoffroy de Charnay furent emmené à l’île aux Juifs où on les brûla.

La légende veut que le grand-maître ait prononcé une malédiction à l’encontre du Pape et du roi de France au moment de mourir…

Selon le témoignage du chroniqueur Geoffroy de Paris :

« Le maître, qui vit le feu prêt, s’est dépouillé immédiatement, et se mit tout nu en sa chemise… Il ne trembla à aucun moment, bien qu’on le tire et bouscule. Ils l’ont pris pour le lier au poteau, et lui, souriant et joyeux, se laisse faire. Ils lui attachent les mains, mais il leur dit : “Dieu sait qui a tort et a péché, et le malheur s’abattra bientôt sur ceux qui nous condamnent à tort. Dieu vengera notre mort. Seigneur sachez que, en vérité, tous ceux qui nous sont contraires par nous auront à souffrir”. »

Les inscriptions se font sur le site de l’Ordre de Saint Joseph d’Arimathie et de Sainte Madeleine.

Propre de la Fête de Saint Jacques de Molay.

« Ô Dieu qui fit se dresser Saint Jacques de Molay pour la défense de la Chrétienté et de son Ordre, donne-nous, par son intercession, à nous qui honorons son martyr, de vaincre les embûches de nos ennemis et de jouir d’une paix éternelle. Par le Christ Notre Seigneur qui vit et règne avec Toi et l’Esprit-Saint. Amen. »

Épître. Sagesse X-10, 14.

« C’est la Sagesse qui conduisit par des voies droites le juste fuyant la colère de son frère, qui lui montra le royaume de Dieu, et lui donna la science des choses saintes ; elle l’enrichit dans ses pénibles labeurs, et fit fructifier ses travaux.

Elle l’assista contre d’avares oppresseurs, et lui fit acquérir des richesses.

Elle garda contre ses ennemis, et le protégea contre ceux qui lui dressaient des embûches ; elle lui donna la victoire dans un rude combat, pour lui apprendre que la piété est plus puissante que tout.

Elle n’abandonna pas le juste vendu, mais le préserva du péché ; elle descendit avec lui dans la fosse, et ne le quitta pas dans les chaînes, jusqu’à ce qu’elle lui eut procuré le sceptre royal, et la puissance sur ses oppresseurs ; elle convainquit de mensonge ceux qui l’avaient accusé, et lui donna une gloire éternelle. »

 

Évangile. Saint Mathieu X, 34.

« Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.

Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.

Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi.

Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera.

Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé.

Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste.

Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »

Postcommunion.

« Accorde-nous, nous T’en supplions, ô Seigneur, nous qui en cette vie commémorons joyeusement Tes Saints, de pouvoir les vénérer au Ciel à jamais dans la vie à venir. Amen ».

Déclaration :

« Nous, Évêques soussignés, par l’autorité de notre profession apostolique, unis en communion, nous déclarons que le Grand-Maître et Martyr Jacques de Molay est un Saint de l’Église Catholique Apostolique et Orthodoxe.

Donné en ce jour du 700e anniversaire de son martyr qui sera dès lors observé par nous chaque année comme Fête de Saint Jacques de Molay. »

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